L’histoire du dépistage de la COVID-19 en Ontario
COVID-19
26 mai 2020
Depuis que la COVID-19 est apparue à la fin de l’année 2019 et a commencé à se propager dans le monde entier, on insiste sur l’importance du dépistage non seulement pour identifier les personnes potentiellement infectées, mais aussi pour déterminer les endroits et les modes de propagation du virus. Ces précisions sont essentielles si l’on souhaite planifier des interventions efficaces de santé publique et aplanir la courbe.
Les méthodes et la capacité de dépistage de l’Ontario ont augmenté rapidement depuis le premier cas de COVID-19 détecté en janvier. Elles continuent de s’améliorer au fur et à mesure que nous approfondissons nos connaissances sur le virus et sa transmission dans la province. Santé Ontario, SPO et d’autres experts et intervenants clés travaillent de concert afin de surveiller la situation, de fournir des conseils et de veiller à ce que les tests effectués dans la province suivent l’évolution de cette situation d’urgence en santé publique. Dans ce billet, nous résumons certains des développements et jalons importants des initiatives de dépistage de la COVID-19 en Ontario.
Premiers efforts
- 10 janvier : des chercheurs chinois séquencent le code génétique de la COVID-19 et le rendent public.
- 12 janvier : SPO met au point les outils nécessaires pour dépister le virus et effectue le premier test de dépistage de la COVID-19 en Ontario (qui s’est avéré négatif).
- 27 janvier : Avec l’aide du Laboratoire national de microbiologie de Winnipeg, SPO confirme le premier cas de COVID-19 en Ontario.
Accélération des mesures
Avec le retour des vacanciers, le virus de la COVID-19 a commencé à gagner du terrain en Ontario entre la fin janvier et le début février. Pour améliorer la capacité de dépistage, SPO s’est concentrée sur la réduction du délai de traitement des échantillons et l’augmentation du nombre de tests pouvant être effectués chaque jour.
Certaines de ces améliorations étaient d’ordre fonctionnel :
- SPO a élaboré un formulaire de dépistage de la COVID-19 spécialement conçu pour les professionnels de la santé afin d’optimiser le processus de demande et de traitement des tests.
- SPO a aussi commencé le dépistage de la COVID-19 dans plusieurs de ses laboratoires régionaux et ajouté des quarts de travail afin de poursuivre le dépistage la nuit et la fin de semaine. Notre laboratoire de Toronto est en service jour et nuit pour effectuer des tests de dépistage.
- Par suite d’un sondage sur la capacité des laboratoires provinciaux mené au début de mars par le ministère de la Santé, on a recensé de nombreux laboratoires en milieu hospitalier et privé ayant la capacité d’amorcer le dépistage de la COVID-19. SPO a joué un rôle significatif en aidant ces laboratoires à effectuer les tests et à valider les résultats des tests initiaux afin d’en confirmer la justesse. La création de ce réseau de laboratoires dans l’ensemble de la province permet d’accroître le nombre de tests pouvant être effectués chaque jour et de raccourcir la période d’attente des résultats.
SPO a aussi apporté des améliorations d’ordre scientifique et technique au processus de dépistage de la COVID-19. À titre d’exemple, nous avons mis au point différents outils et avons regroupé les multiples étapes distinctes de la méthode de dépistage pour créer un processus beaucoup plus rapide et automatisé. SPO a acquis une nouvelle machinerie de laboratoire qui peut effectuer simultanément de nombreux tests et qui contribue à augmenter davantage la capacité de dépistage de la province, ainsi qu’à réduire le délai de traitement des échantillons soumis à SPO pour le dépistage.
À l’heure actuelle, la plupart des tests de dépistage utilisent la réaction en chaîne de la polymérase (RCP) pour créer des copies d’une portion du matériel génétique présent dans l’échantillon et vérifier si ce matériel correspond à celui de la COVID-19. En savoir plus sur les méthodes de dépistage et leur application.
Un grand nombre de pays du monde entier aux prises avec la COVID-19 souhaitent augmenter leur capacité de dépistage. En réaction aux problèmes mondiaux d’approvisionnement du matériel nécessaire au dépistage de la COVID-19, SPO et ses partenaires travaillent de concert pour évaluer et de valider l’utilisation de différents types d’écouvillons, de réactifs (produits chimiques requis pour les tests RCP) et plateformes de dépistage. L’objectif est d’assurer la flexibilité de nos méthodes de dépistage, de continuer à traiter le volume élevé des demandes de tests en Ontario et d’avoir une longueur d’avance advenant une pénurie de fournitures.
Aller de l’avant
Le dépistage de la COVID-19 progresse selon l’évolution de la pandémie. En partenariat avec d’autres laboratoires, nous continuons d’envisager des méthodes plus rapides d’analyse moléculaire afin d’accroître encore davantage la capacité de dépistage. Nous mettons aussi au point de nouvelles technologies de dépistage.
Contrairement à l’analyse moléculaire, le test sérologique vérifie la présence d’anticorps de la COVID-19 et permet de déterminer si une personne a été atteinte de la maladie. Il s’agit d’un outil puissant pour approfondir nos connaissances du virus et perfectionner la stratégie de santé publique par rapport à la COVID-19. Nous avons besoin de recherches d’envergure pour mieux comprendre la persistance des anticorps, ainsi que l’étendue et la durée de l’immunité conférée par ces anticorps. En savoir plus sur ces deux types de test.
Souvent qualifiée d’empreinte génétique, la génomique constitue un important outil de laboratoire. La génomique peut nous éclairer sur les modes de transmission et d’infection, en plus de servir de fondement aux mesures de santé publique. SPO collabore actuellement avec des partenaires des services de santé publique et du milieu universitaire, dont le Laboratoire national de microbiologie, l’Institut ontarien de recherche sur le cancer, l’Université de Toronto et l’Université McMaster dans le but d’intégrer la génomique à nos interventions face à la COVID-19.
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